Auteur de belles mélodies sur son fameux Fender Rhodes, sa marque de fabrique, le musicien qui touche aussi un grand nombre d’instruments nous offre une fois de plus un son à la fois chaleureux et d’une grande finesse, remarquablement arrangé et produit.
Questions flash à Geyster
Quelques semaines avant les vacances d’été, Gaël Benyamin, alias Geyster, a publié « Escape in the Night », son 14e album. Juste à temps pour qu’on puisse s’échapper fissa avec sa musique, sur Santa Monica Beach.
Le songwriter français, apprécié aussi pour sa coolitude californienne, suit ici un plan de désencombrement instrumental des plus belles chansons de son répertoire. Less is now ! Minimaliste, le musicien assure brillamment tous les instruments de son album, à l’exception de trois titres où la batterie est jouée par Ivan Massé et la guitare acoustique par Pierre-Marcel Aboulker.
Seul au monde ou presque, Geyster parvient à se réinventer en rajustant sa musique avec minutie. Ne dit-on pas que la simplicité est une sophistication extrême ?
Artiste : Geyster | Album : Escape in The Night | Label : Somekind Records
Date de sortie : 25 mai 2021 (CD et digital).
Site web : https://geyster.bandcamp.com
Album disponible à l’écoute partout
Gaël, quel est ton parcours musical ?
Je me suis mis à faire de la musique relativement tard, vers 14 ans. D’abord à la guitare, puis au piano. Ma meilleure école, c’est d’avoir voulu imiter les Beatles, dont j’étais complètement fan, en jouant et en chantant leurs chansons. J’ai vite monté mon groupe de rock, les Dharma Bums, on composait nos propres chansons et on jouait dans les lycées parisiens avec plein de groupies en délire !
Vers 19 ans, je me suis tourné vers le jazz et j’ai pris des cours de piano et harmonie jazz avec un maître du piano : Samy Abenaim. Enfin, vers 24 ans, je suis parti vivre deux ans à Los Angeles, où j’ai rencontré la chanteuse suédoise Pernilla Grönlund, avec qui j’ai fondé Geyster.
Quels sont les artistes qui t’ont le plus influencé ?
Il y a les Beatles, et il y a « le reste » !
Le reste : Steely Dan, George Duke, Herbie Hancock, Joni Mitchell, Gil Scott-Heron, Donald Byrd, Gilbert O’Sullivan, Alan Parsons, Billy Joel…
As-tu des souvenirs de concerts ou de sessions en studio de « Escape in the Night » que tu aimerais partager avec nous ?
Pas particulièrement, non.
En repensant à ta carrière musicale, de quelles chansons es-tu le plus fier ?
Ça, c’est la question qui tue :))
Comme ça, à l’arrache, je dirais : « Some Kind », « Holding On », « Jane », « Down On Broadway », « I can’t Get Through the Night », « Walking Out », « Television », « Back Home »… et quelques titres qui sortiront dans mes prochains albums !
« Ma philosophie de vie a largement influencé ma manière de faire de la musique »
Gaël Benyamin
Que fais-tu cet été ? As-tu des dates de concerts ou bien as-tu décidé de te relaxer sur une plage ?
Ni l’un ni l’autre. Je reste en studio tout l’été, je suis en train de finaliser mes deux prochains albums, dont un intégralement en français. J’ai quasiment tout terminé. Je vais certainement sortir un album avant la fin de l’année.
Quelle est, pour toi, la chanson qui incarne le mieux l’été ?
« Everybody Loves the Sunshine », de Roy Ayers.
Comment tes expériences musicales ont-elles influencé ta philosophie de la vie ?Je dirais plutôt l’inverse. Ma philosophie de vie a largement influencé ma manière de faire de la musique au fil du temps. J’étais beaucoup plus perfectionniste lorsque j’ai commencé à sortir des albums. Je le suis beaucoup moins aujourd’hui, même si je suis toujours très rigoureux. Mais j’ai appris à lâcher prise. Dans la vie aussi donc.