One way ticket with Linda Stewart

Sell your house, leave your work, friends and family, take a one-way flight to France. Who has never thought about it? While many dream of it, few cross the Rubicon. Linda Stewart did just that!

Wanting to change your life far from your roots is to take risks and agree to start from scratch, or worse, according to Rimbaud, to come back “with your fists in gutted pockets.” Originally from Prince Edward Island, one of the Maritime provinces in eastern Canada off the coast of New Brunswick, Linda has worked in the field of fitness and wellness since the early nineties. After decades of living and working in Canada, Linda decided it’s time to start a new life on another continent.

Why leave everything behind, when Paradise already exists at your doorstep? The answers are likely to be as complex as the individuals who makes these decisions. I think there are places on our planet where you feel like you totally belong, where you are happy, running, breathing, accomplishing something meaningful. To reach France more than ten years ago, Linda began her adventure by crossing the ocean in the company of her adorable young Bullmastiffs Windson and Dudley, her English bulldog Quincy and her two mischievous cats, Lucy and Sally.

“My favorite thing here is the people”

Linda Stewart

Today, the friendly Canadian lives in a small town in the southwest, located in the Gironde department, far from any cities. The young woman fell under the spell of an old house surrounded by vineyards, fields of sunflowers and corn, but also all kinds of varieties of trees. Birds, squirrels, rabbits and even deer roam here and there. But when I ask her what she prefers in France, her blue eyes shine brighter than usual and her voice suddenly breaks, carried away by emotion: “My favorite thing here is the people”, she replied to me..

On the first spring weekend of this year with the smells of cut grass and magnolias and the snoring of Mila, her endearing female English Bulldog, who never leaves us, we record our conversation.

“Travel is fatal to prejudice, intolerance and narrow-mindedness, and many of our people are in dire need of it. »

Mark Twain

LINDA_POLA1
LINDA_POLA2
LINDA_POLA3
LINDA_POLA4
LINDA_POLA5
LINDA_POLA6
LINDA_POLA7
LINDA_POLA8
previous arrow
next arrow

One way ticket* avec Linda Stewart

Tout plaquer pour changer de vie ? La Canadienne Linda Stewart l’a fait ! Découvrez One Way Ticket (aller simple), un podcast original pour tout recommencer de zéro. Cet épisode est proposé uniquement en anglais.

Nous sommes le 20 janvier 2010. Il est trois heures du matin. Une tempête de neige s’abat depuis quelques jours sur Île-du-Prince-Édouard, l’une des provinces maritimes de l’est du Canada située au large du Nouveau-Brunswick. Les phares de la voiture que Linda vient de louer pour se rendre à l’aéroport international d’Halifax, révèlent à peine une route qui s’efface au fil des heures, malgré le passage régulier des déneigeuses. Linda redouble d’attention pour ne pas perdre le contrôle du véhicule sur ce trajet aux mille dangers. A l’arrière du véhicule, deux jeunes Bullmastiffs Windson et Dudley, son bulldog anglais Quincy et ses deux chats malicieux, Lucy et Sally ont tous le museau frais.

« Vouloir changer de vie loin de ses racines, c’est prendre des risques et accepter de repartir de zéro »

Il y eut l’interminable traversée du pont de la Confédération, enjambant sur plus de 13 kilomètres le détroit complètement gelé de Northumberland, puis la traversée de la Nouvelle-Écosse sous d’interminables bourrasques de neige. Des animaux sauvages peuvent surgir à tout moment. Cette ambiance digne du maître Stephen King, dont l’état du Maine n’est pas si loin, ajoute à ce périple courageux de 290 kilomètres une allure sombre et effrayante. Un billet d’avion dépasse du sac à main de la jeune femme. C’est un aller-simple pour la France.

Changer de ville, de travail, d’amis, vendre sa maison et prendre un vol sans retour pour un autre pays, peut-être un autre continent : qui n’y a jamais songé ? Si beaucoup en rêvent, peu franchissent le Rubicon. Car vouloir changer de vie loin de ses racines, c’est prendre des risques et accepter de repartir de zéro, ou pire, de revenir les poings dans des poches crevées, selon Rimbaud.

“Ce que je préfère ici se sont les gens”

Linda Stewart

Aujourd’hui, Linda habite dans une petite commune du sud-ouest de la France, loin de toutes métropoles. La jeune femme est tombée sous le charme d’une maison ancienne entourée de vignes, de champs de tournesols et de maïs, mais aussi toutes sortes de variétés d’arbres. Des oiseaux, des écureuils, des lapins et même des biches se promènent de-ci de-là. Mais lorsque je lui demande ce qu’elle préfère dans ce pays, ses yeux bleus brillent plus que d’habitude et sa voix se brise soudainement, emportée par l’émotion : “Ce que je préfère ici se sont les gens”, me répond t’elle.

Lors du premier week-end printanier de cette année, des odeurs d’herbe coupée et de magnolias et les ronflements de Mila, son bulldog anglais femelle attendrissante qui ne nous quitte pas, viennent par vagues nous distraire pendant l’enregistrement de notre conversation.

« Le voyage est fatal aux préjugés, à l’intolérance et à l’étroitesse d’esprit, et beaucoup de nos gens en ont cruellement besoin. »

Mark Twain

Retrouvez Linda Stewart sur son site Renewu

Ce podcast proposé grâce à Arte Radio audioblog est aussi disponible sur vos lecteurs préférés
(DeezerSpotify, Apple Podcasts, etc)
* One way ticket (Aller simple).