Geyster, la coolitude esthétique

Le musicien revient avec un nouvel album. Interview

Text also available in English: Geyster is coming back with a new album. CLICK HERE !

Il était une fois… Geyster. L’histoire  de Gaël Benyamin, âme et fondateur du groupe, commence avec une légende  : « Superman », un titre electro-pop mélodique qui bouscule la grisaille quotidienne et débarque en France avec la canicule estivale de 2003. Ce titre rafraîchissant est sublimé par la voix de Pernilla Grönlund, une charmante complice suédoise qu’il rencontre à Los Angeles alors qu’il suit des cours de musique au célèbre Musician’s Institute sur Hollywood Boulevard. Dès le premier album publié en 2003 sous le nom de « I love 1984 » (coproduit avec  Joachim Garraud, collaborateur de David Guetta et Jean-Michel Jarre), les réalisations de Geyster sont conceptuelles, pleines de finesse et d’élégance.

Une musique où le Fender Rhodes est à l’honneur

Les albums qui suivent sont griffés de son label Somekind Records, la signature d’une indépendance artistique. Le musicien, toujours très inspiré, multiplie les exercices de style avec une aisance déconcertante  : « Everytime I See Your Face » (2007), « No Kiddin' » (2009), « Radio Geyster 1977″ (2011). Ce dernier opus est une émission de radio américaine qui se déroule le lendemain de la mort du « King » Elvis Presley, le 17 août 1977. Jingles et informations de l’époque émaillent une musique pop-rock, funk et jazz où le Fender Rhodes est à l’honneur. Gaël grave sur ce disque une série de titres superbes, tel que « Highway To The Sun », qui justifie à lui seul l’acquisition de ce disque. Avec « Summertime » (2012), Gaël fait une étonnante démonstration de la richesse et de la puissance de sa voix en revisitant Daryl Hall & John Oates, America, Christopher Cross ou Michael Jackson (Gaël réussit un fabuleux pari : une reprise apaisante et harmonieuse du hit planétaire « Thriller », un hommage au titre composé par le génial et regretté Rod Temperton). « Down on Broadway » (2013) marque à nouveau une maîtrise technique éblouissante en révélant « Jane », un titre d’une beauté superbe.

Un esprit Côte Ouest

En 2015, Gaël alias Geyster s’est engouffré pour le plus grand bonheur de ses fans dans un copieux triple album studio « Knight Games ». Près de 110 minutes de mélodies qui flirtent avec le folk américain, le jazz et la pop-rock, sublimées de nappes électroniques si chères aux légendes de la « West Coast » des seventies. Les sonorités minutieusement préparées de cet opus illustrent les différentes facettes d’un incroyable travail créatif rempli d’énergie positive et de légèreté. Gaël Benyamin est un véritable héros d’une coolitude esthétique californienne. Un esprit Côte Ouest qu’il embarque avec lui avec une élégance parfois nonchalante.

Un véritable électron libre qui sait tout faire

Geyster revendique une dizaine d’albums à son actif. Le musicien a un savoir-faire qui fait chavirer les notes sur une portée lorsqu’il s’agit d’accorder différents styles musicaux. Il semble « no limit » dans sa créativité. Un véritable électron libre qui sait tout faire : de la composition à l’enregistrement en passant par l’élaboration de ses pochettes.

Ethel Lindsey, un artiste orienté “westcoast/AOR” et découvert en 1993 par Bernard Saint-Paul, le producteur de Véronique Sanson et Michel Berger, vient de lui prêter main-forte sur un nouveau single, « Easy », publié début septembre. Un titre electro-dance au parfum de hit qui ouvre les portes à un nouvel opus très attendu…
Saluons tous ensemble l’arrivée prochaine de l’album « With All Due Respect » !
Avec tout mon respect, Gaël.

Interview avec Gaël Benyamin


 Par Fred

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Fred : Ton nouveau “Easy” est aussi interprété avec Ethel Lindsey, un artiste orienté “westcoast/AOR” découvert en 1993 par Bernard Saint-Paul, le producteur de Véronique Sanson et Michel Berger. Comme Véronique, tu es aussi définitivement dans tes années américaines ?
Gaël Benyamin : Années américaines je ne sais pas. Je ne fonctionne pas comme ça, je ne pense pas US ou UK ou autre. Les chansons, les projets se construisent de manière spontanée, puis voient le jour, et après coup on peut alors y voir certaines couleurs et ambiances qui peuvent faire penser à un son US ou un son anglais… Pour ma part je pense même être plus influencé par le son anglais que le son US. J’aime la spontanéité anglaise, le coté un peu dirty que je tente de mêler paradoxalement avec la « propreté » et le perfectionnisme américains.

Fred : Tes parents ont vécu à Rio et j’ai lu que tu as été très influencé par la musique qu’écoutait ton père, la musique brésilienne notamment. Est-ce le secret de l’option “énergie positive” que tu actives dans tes compositions ?
Gaël : Probablement, mais là encore c’est un processus inconscient. La « positivité » et le coté « célébration de la vie » qui ressortent de ma musique ne sont pas volontaires. Ce qui est certain c’est que j’ai toujours été sensible aux mélodies et à l’harmonie. La facilité en musique et les choses harmoniquement pauvres ne m’intéressent pas. Attention, ce n’est pas un jugement de valeur, juste une sensibilité qui ne me touche pas. Pour moi la musique doit t’emporter, te faire voyager sans bouger. J’adore les mélodies simples, mais faut que derrière il y ait une richesse harmonique qui s’en dégage. Les premiers Beatles sont de parfaits exemples je trouve. Sur « I want to hold your hand », chanson super basique, il y plane une espèce de mélancolie profonde dans la grille d’accords, dans la construction, et dans la mélodie qui font que sous des airs ultra bateau voire même niais, il y a une profondeur extrêmement riche en harmonies qui te fait décoller. La musique brésilienne est aussi un bel exemple, des mélodies qui paraissent simples et basiques, qui restent instantanément en tête de n’importe quel auditeur lambda, et pourtant si tu essaies de jouer du Jobim par exemple au piano tu vas vite comprendre ta douleur, haha, c’est du pur jazz en fait…

« Je me sens comme si « on » m’avait posé là sur la planète »

Fred : Ressens-tu un déracinement dans l’histoire familiale ? (NDLR: Son père, Bernard Benyamin, célèbre journaliste français qui a créé « Envoyé Spécial » avec Paul Nahon, est né à Oran en Algérie coloniale qu’il a dû quitter pour Paris étant enfant. Sa mère, également journaliste, est née à Alexandrie, a quitté l’Egypte avec sa famille à cause de la crise du canal de Suez avec Nasser).
Gaël : Non, ou bien là encore, c’est inconscient. En fait je n’ai jamais fonctionné en termes de nation, de pays ou de religion, je ne me sens pas appartenir à une nation. Je me sens comme si « on » m’avait posé là sur la planète, et il s’avère que c’est en France à Paris. Même si des liens, des affinités se créent plus facilement avec des gens qui viennent du même pays ou de la même culture. Mais par exemple lorsque je vivais à Los Angeles j’évitais au maximum de trainer avec la communauté française locale, je m’y ennuyais très vite.

Fred : Nile Rodgers enchaîne les apparitions aux côtés d’artistes, as-tu eu envie de le contacter pour un de tes titres ? (NDLR : Nile Rodgers est co-fondateur du groupe Chic avec Bernard Edwards et producteur de David Bowie, Madonna, Duran Duran, Diana Ross…) 
Gaël : En fait j’ai bossé pour lui. Lorsque Warner a sorti le coffret « Chic Boxset Vol.1 » il y a quelques années, je me suis occupé de toute la partie mastering. Du coup on s’est rencontrés puis on s’est envoyés quelques mails. C’était avant son grand retour avec les Daft Punk. Et il sortait d’un long combat contre le cancer. Un type ultra simple, humble, gentil, très touchant. Ensuite j’ai perdu contact et puis lui est reparti sur Mars depuis, donc bon, je n’ai même pas tenté de le contacter, même si l’envie ne manque pas bien sûr !

Fred : Nous savons tous qu’il y a des industries qui starifient des gens sans talent. Quelqu’un pourrait starifier Geyster qui n’en manque pas…
Gaël : Hélas, la starification n’a rien à voir avec le talent. Je pars du principe que lorsque tu pratiques un art, quel qu’il soit, de la musique, du cinéma, de la littérature, de la peinture… C’est comme si tu léguais les clés de la réussite au hasard, au destin, à la chance. Alors bien évidemment, lorsque le talent est présent il y a des attitudes à adopter, divers outils et autres moyens de promotion pour faire connaitre un artiste, mais si les étoiles ne sont pas alignées comme il faut, alors tu pourras t’acharner à fournir tous les efforts et tous les budgets promos du monde, en vain… Cela explique aussi pourquoi un chanteur sans talent avec une chanson de merde va cartonner du jour au lendemain sur internet et sur toutes les ondes sans que personne ne puisse expliquer le comment du pourquoi. C’est comme ça. Fort heureusement, la combinaison talent/starification existe, les grands artistes de l’histoire que nous connaissons tous ont généralement été à la fois respectés par le milieu artistique et ont connu un certain succès commercial.

Fred : Ton nouvel album « With All Due Respect » sort bientôt, peux-tu révéler deux ou trois petits secrets à propos de ta nouvelle production ?
Gaël : Oui il est quasi fini, mais pas encore de date. Je reviens à des choses que je faisais il y a un peu plus de 10 ans à l’époque de mon premier album, entre un son vintage 70s et un son qui flirte avec l’electro. En revanche, même si la base est définitivement pop, il y a cette fois-ci une forte empreinte jazz-rock par moments. Des thèmes très pop qui évoluent vers des contrées jazz-funk, jazz-rock un peu cosmiques, des trucs un peu à rallonge avec des plages de solos de Rhodes etc. Je ne me limite pas du tout aux formats imposés par l’industrie, mis à part faire un radio edit pour un single.

Fred : Question touristique spéciale côte ouest des Etats-Unis. Où te sens-tu le plus à l’aise : L.A., San Francisco, ou les grands espaces naturels de Yosemite ?
Gaël : L.A. définitivement. Je trouve cette ville bien plus intéressante en couleurs ou ambiances que SF ou la région de Yosemite (même si j’adore ces 2 régions). Il se dégage de cette ville une force invraisemblable, comme un grondement permanent qui t’aspire dans sa gorge urbaine.

Extra Time with Geyster !

Le nouveau single de Geyster « Easy » (Somekind Records) est disponible à l’achat et en streaming sur toutes les plateformes (Apple Music ci-dessous), avec en bonus une version extended à découvrir. Enjoy !
Découvrez le single Easy sur iTunes !

Le nouveau clip de Geyster (feat. Ethel Lindsey) : Easy (Official Music Video) (Song written & produced by Gael Benyamin, taken from the forthcoming Geyster album « With All Due Respect ». Additional production by Bartosz Brenes).
Voir le clip

Coup de cœur :
Gaël a coécrit et coproduit « Sherryl », le nouveau single de Vasken Sayrin. Une agréable balade pop à tendance jazzy. Disponible en téléchargement à partir du 10 octobre.
Vous pouvez écouter Sherryl en cliquant ici !

Rejoignez la page officielle facebook de Geyster

 

Geyster is coming back with a new album on may 9th!

The story of Gaël Benyamin, founder of Geyster, begins with a legend: « Superman », an electro-pop song very popular in heat of summer 2003. This refreshing title is sublimated by Pernilla Grönlund, a charming Swedish accomplice. Gaël meets her in Los Angeles while attending music classes at the famous Musician’s Institute on Hollywood Boulevard. Till the first album published in 2003 « I love 1984 » (co-produced with Joachim Garraud, collaborator of David Guetta and Jean-Michel Jarre), Geyster’s creations are conceptual, full of finesse and elegance.

Fender Rhodes is in the spotlight

The following albums are produced from Gaël’s label « Somekind Records », the signing of an artistic independence. The musician, always very inspired, multiplies the exercises of style with disconcerting ease: « Everytime I See Your Face » (2007), « No Kiddin ‘ » (2009). « Radio Geyster 1977 » (2011) is an American radio show that takes place the day after the death of « King » Elvis Presley on August 17, 1977. Jingles and information of the time enamel pop-rock, funk and jazz music where the Fender Rhodes is in spotlight. On this record, Gaël recorded a series of superb tracks, such as « Highway To The Sun », which alone justifies the acquisition of this record.
With « Summertime » (2012), Gaël makes an astonishing demonstration of the richness and power of his voice by revisiting Daryl Hall & John Oates, America, Christopher Cross or Michael Jackson (Gaël makes a fabulous bet: a soothing and harmonious recovery of the hit « Planet », a tribute to the title composed by the brilliant and regretted Rod Temperton). « Down on Broadway » (2013) again marks a dazzling technical mastery by revealing the superb « Jane ».

A West Coast spirit

In 2015, Gaël aka Geyster took to the delight of his fans in a huge triple studio album « Knight Games ». Nearly 110 minutes of melodies that flirt with American folk, jazz and pop-rock, sublimated electronic tablecloths so dear to the legends of the « West Coast » of the seventies. The meticulously prepared sounds of this opus illustrate the different facets of an incredible creative work filled with positive energy and lightness. Gaël Benyamin is a true hero of Californian aesthetic coolness. A West Coast spirit that he embarks with him with a sometimes nonchalant elegance.

« A place in the sun »

Geyster claims a dozen albums to its credit. The musician has a know-how that capsules notes on a staff when it comes to tuning different musical styles. He seems « no limit » in his creativity. A true free electron that knows how to do everything: from composition to recording through the elaboration of its album design. Ethel Lindsey, a Westcoast / AOR-oriented artist and discovered in 1993 by Bernard Saint-Paul, producer of Véronique Sanson and Michel Berger, has just lent him a single, « Easy« , published in early September. An electro-dance title with the perfume of hit that opens the doors to « With All Due Respect », a new opus which will be released on May 9th! As an unexpected gift, a few days of spring, Geyster has just revealed a second excerpt, « A Place In The Sun« , a pop wonder with a Californian sound, devilishly well composed, with the very pleasant participation of Lila Salet.

Let’s all greet the next release of the album « With All Due Respect »!
With all my respect, Gaël.

 


Interview with « GEYSTER » Gaël Benyamin


By Fred

Fred: Your single « Easy » (first track taken from the upcoming album) is also performed with Ethel Lindsey, a westcoast / AOR oriented artist discovered in 1993 by Bernard Saint-Paul, the producer of Véronique Sanson and Michel Berger. Like Veronique, are you also definitely in your American years?

Gaël Benyamin: American years I do not know. I do not work like that, I do not think US or UK or whatever. The songs, the projects are built spontaneously, then they are born, and afterwards one can then see there certain colors and atmospheres that can make think of a sound US or an English sound … For my part I think even to be More influenced by English sound than the US sound. I like English spontaneity, the side a little dirty that I try to mix paradoxically with the « cleanliness » and perfectionism American.

Fred: Your parents lived in Rio and I read that you were very influenced by the music that your father listened to, especially the Brazilian music. Is it the secret of the « positive energy » option that you « activate » in your compositions?

Gaël: Probably, but then again it’s an unconscious process. The « positivity » and the side « celebration of life » that emerge from my music are not voluntary. What is certain is that I have always been sensitive to melodies and harmony. The ease in music and things harmonically poor do not interest me. Warning, this is not a value judgment, just a sensitivity that does not affect me. For me, music must carry you away, make you travel without moving. I love simple melodies, but there must be a harmonic richness that emerges from behind. The first Beatles are perfect examples I find. On « I want to hold your hand », super basic song, there is a kind of profound melancholy in the grid of chords, in the construction, and in the melody which make that under airs ultra boat or even niais, it There is a depth extremely rich in harmonies that makes you take off. Brazilian music is also a good example, melodies that seem simple and basic, which remain instantly at the head of any average listener, and yet if you try to play Jobim for example on the piano you will soon understand your pain, Haha, it’s pure jazz actually …

Fred: Do you feel an uprooting in family history? (His father, Bernard Benyamin, a renowned French journalist who created a famous French television program « Envoyé Spécial » with Paul Nahon, was born in Oran in colonial Algeria and had to leave for Paris as a child. His mother, also journalist, was born in Alexandria, left Egypt with her family because of the Suez Canal crisis with Nasser).

Gaël: No, or again, it’s unconscious. In fact I have never worked in terms of nation, country or religion, I do not feel I belong to a nation. I feel as if « they » had put me there on the planet, and it turns out that it is in France in Paris. Even if ties, affinities are created more easily with people coming from the same country or the same culture. But when I lived in Los Angeles for example, I avoided to the maximum of trailing with the local French community, I was bored very quickly.

Fred: Nile Rodgers goes on to appear with artists, did you want to contact him for one of your titles? (Nile Rodgers is co-founder of Chic with Bernard Edwards and producer of David Bowie, Madonna, Duran Duran, Diana Ross …)

Gaël: Actually I worked for him. When Warner released the box « Chic Boxset Vol.1 » a few years ago, I took care of all the mastering part. So we met and then we sent a few emails. That was before his big comeback with the Daft Punk. And he came out of a long battle with cancer. An ultra simple, humble, kind, very touching guy. Then I lost contact and then left it on Mars since, so good, I did not even try to contact him, although envy is not lacking of course!

Fred: We all know there are industries that are starring people with no talent. Someone could starify Geyster who does not miss …

Gaël: Alas, the staring has nothing to do with talent. I assume that when you practice an art, whatever it is, music, cinema, literature, painting … It is as if you bequeath the keys to success at random, Destiny, to chance. So of course, when talent is present there are attitudes to adopt, various tools and other means of promotion to make an artist known, but if the stars are not properly aligned, then you will be able to work hard to provide All the efforts and budgets promos of the world in vain … This also explains why a talentless singer with a song of shit will cart overnight on the internet and on all the waves without anyone can explain how Of why. It’s like that. Fortunately, the talent / staring combination exists, the great artists of history that we all know have generally been respected by the artistic community and have had some commercial success.

Fred: Your new album « With All Due Respect » comes out on May 9th, can you reveal two or three little secrets about your new production?
Gaël: I return to things that I did a little more than 10 years ago at the time of my first album, between a vintage 70s sound and a sound that flirts with electro. On the other hand, even if the base is definitely pop, there is this time a strong jazz-rock imprint at times. Very pop themes that evolve into jazz-funk, jazz-rock a little cosmic, stuff a little longer with solo beaches of Rhodes etc. I do not limit myself to the formats imposed by the industry, apart from doing a radio edit for a single.

Fred: Special tourist question West Coast of the United States. Where do you feel most comfortable: L.A., San Francisco, or the great natural spaces of Yosemite?

Gaël: L.A. definitely. I find this city much more interesting in colors or ambiances than SF or the Yosemite region (although I love these 2 regions). There is an unbelievable force of this city, like a permanent rumble that aspires to you in its urban gorge.

Geyster, new single!
Spring is coming with the new single of Geyster! « A Place In The Sun » (feat. Lila Salet). Track taken from the new album « With All Due Respect », out now in Japan, and on may 9th in Europe.

Listen to « A Place In The Sun » (feat. Lila Salet)

The content of this article is an update of a column and an interview dating from October 2016. The original interview was in French. You can find it by clicking here (Use the menu bar to return to the English version of the blog).
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ENGLISH PROOFREADING | THANKS TO BRIAN BYRNE.
Les informations publiées dans cette chronique sont sous toutes réserves. Veuillez consulter le site http://geyster.com/ pour plus de renseignements.