La statue libérée ! - ChronicleFred

L’œuvre en bronze brise ses chaînes pour se faire chouchouter par des mains expertes

Bel exemple de soins aux propriétés anti-oxydantes et anti-âge. Prenons exemple ! Nous sommes le 29 septembre 2005. Je me balade dans le centre-ville de Bordeaux, vers la place des Quinconces et sans appareil photo, juste un des ces premiers téléphones portables avec possibilité de rater à coup sûr ses clichés. Et c’est bien le cas ! Ainsi, cet humble montage vidéo avec ces photos de piètres qualités est un document rare. C’est un moment insolite de quelques instants où la statue de la Liberté s’est accordée un moment de « liberté » !

Retour sur l’origine du monument aux Girondins et la machine à couper les têtes !

Le monument aux Girondins, d’une hauteur de 54 mètres où culmine la statue en bronze de la Liberté brisant ses chaînes, est situé sur la place des Quinconces à Bordeaux. Il est élevé à la fin du XIXe siècle à la mémoire des députés Girondins exécutés par une machine à trancher les têtes lors de la sombre période de « la Terreur ». Au gré des évolutions de l’opinion publique et des lois, Bordeaux expérimente quelques emplacements pour cet engin diabolique et barbare : un moyen radical, jusque-là réservé aux criminels de haut rang et les nobles, pour éliminer ses mauvais sujets.

On peut retenir celui de la place Nationale (aujourd’hui place Gambetta) où la guillotine est installée en permanence. Le spectacle est quasi quotidien et le nombre de suppliciés a de quoi vous faire perdre la tête. Riches, pauvres, religieux, députés ou même citoyens ordinaires, elle n’épargne personne. Les Bordelais se lassent vite de la couleur écarlate et le spectacle devient plus confidentiel.

Soit dit en passant, au pied du monument aux Girondins, le projet d’une fontaine monumentale commandée et réalisée par Frédéric Bartholdi en 1888 n’avait pas été retenu pour la place des Quinconces. Le Conseil municipal de la ville de Bordeaux jugea son prix trop élevé, et c’est la ville de Lyon qui en fera l’acquisition pour l’ériger sur la place des Terreaux. (Photo ci-dessous).