Un été avec Diane Tell

Diane Tell déborde d’énergie. Des Francofolies de Montréal en passant par le Festival Pully-Québec en Suisse ou à Castillonnès, la sympathique québécoise distribue du bonheur sans fin.

Photo © Diane Tell

Et hop ! L’artiste s’envole, légère, d’un continent à l’autre. Magique. Les artistes canadiens ont toujours la gentillesse de traverser l’océan juste pour un tour de chant. C’est aussi l’idée des chroniques médianes de ce blog. Diane Tell, l’une de mes artistes québécoise préférée, est l’exemple d’une réussite absolue et durable de ces allers-retours.

Un véritable bol d’air avec Rideaux ouverts

« Passé simple », un indispensable Best Of de 16 titres totalement remastérisés, marque son actualité discographique. Mais la chronique d’aujourd’hui est avant tout l’occasion de revenir sur son dernier opus, « Rideaux ouverts », sorti en 2012.

Ouvrons les rideaux sans attendre ! Au départ, Diane Tell chantonne sur un ton un peu insouciant. Une idée qui prendra tout son sens un peu plus tard, vous verrez… Diane Tell ne manque jamais d’imagination. Puis le voyage commence : un véritable bol d’air, comme toujours. Celui de la mer bien sûr. Différents thèmes sont soigneusement emballés dans les douze bagages qui composent cette croisière ensoleillée, principalement autour du couple et de l’amour.

L’ambiance nous entraîne dans un décor pop de qualité, parfois folk avec beaucoup d’humour, de force et de douceur, comme seule l’artiste est capable de nous faire partager depuis tant d’années. « Je sais bien qu’un jour », dont le thème musical fut évoqué en chantonnant au début de l’album, est une chanson profondément touchante. Une vague d’émotion qui emporte de façon magistrale les aventures des «Rideaux ouverts». Pour moi, cette romance à la « Love Actually » restera parmi les plus belles chansons de l’artiste : un piano, des violons et la voix magique de Diane, tour à tour grave et légère. Un hymne qui pourrait bien devenir un jour le testament de nos vies. Incontournable.

Une nuit d’été sous les étoiles

Diane Tell prendra la route pour Castillonnès (Lot-et-Garonne, France) le 16 juillet dans le cadre des Mercredis de la Bastide de Castillonnès. La quatrième édition de ce bel événement musical dont Diane sera la marraine, verra huit jeunes talents se disputer le prix du jury, le prix du public et le prix spécial auteur-compositeur francophone. Une nuit d’été sous les étoiles en compagnie de son invité : Serge Fortin. En rédigeant cette chronique, le nom de ce Canadien d’Abitibi ne m’était pas inconnu. Je me souvenais de ce nom dans les crédits du livret de « Rideaux ouverts ». Muni de ma souris en guise de canne à pêche, j’ai attrapé sans attendre « La Pêche à la ligne » sur internet, issu de son troisième album « Gaspille une nuit », produit par Diane Tell. Pas surprenant que ces deux-là aient une complicité artistique. Superbes images et magnifiques lumières accompagnent les très beaux textes particulièrement inventifs de Serge Fortin. J’ai écouté cet album souvent pop et folk avec beaucoup de plaisir. Il y a un joli cadeau pour les fans : un duo avec Diane Tell sur « histoire de novembre ». A écouter en boucle. « Gaspille une nuit » se termine par « Je pense à toi comme je t’aime ». Une belle idée pour terminer la nuit, sans rien gâcher.

3 questions à Diane Tell

Frédéric : J’ai écouté les versions remastérisées de votre compilation « Passé Simple », c’est une véritable opération esthétique du son et une redécouverte de vos chansons. Avez-vous en projet de retravailler quelques-uns de vos albums à partir des bandes originales ?
Diane : Oui, j’ai effectivement digitalisé les multi-pistes de l’album En Flèche et vais peut-être en faire quelque chose un jour… J’ai surtout des demandes « Remix et autres » pour la chanson « Si j’étais un homme ». D’expérience, mienne ou autre, ce que les gens aiment entendre, ce sont les versions originales. C’est pourquoi nous soignons les masters des mix originaux pour les conserver au meilleur niveau technologique. Depuis toujours, je réalise des masters avec les meilleurs ingénieurs. Depuis « Popeline », je travaille avec Simon Davey au studio The Exchange, à Londres. On entretient tout ça soigneusement, sans trop s’y attarder non plus.

Frédéric : Il y a de très belles versions acoustiques exclusivement dans la version digitale « Deluxe ». Une voix et une guitare confirment définitivement votre talent de mélodiste. D’où vient cette excellente idée ?
Diane : Les acoustiques dans la version « Deluxe » sont extraites de l’album « UNE » à découvrir en extrait sur mon site ou sur toutes les plate-formes.

Frédéric : Ce Best Of est un distributeur de bonheur. Il contient notamment « Faire à nouveau connaissance », qui nous replonge avec plaisir dans nos années FM. A l’époque, je travaillais pour une radio locale et vous étiez déjà très présente dans la région lors de concerts. Cet été, vous êtes de passage à Castillonnès (NDLR : Lot-et-Garonne). J’imagine que vous connaissez très bien la région maintenant ?
Diane : Oui je connais la région bien qu’il me reste encore beaucoup de choses à découvrir. Malheureusement, les concerts se suivent et nous obligent souvent à prendre la route sans s’attarder. Depuis quelques temps, je voyage en voiture pour plus de liberté et prendre le temps de bien connecter avec les personnes qui m’invitent à chanter dans leur région. Je travaille beaucoup et je m’arrange toujours pour avoir le temps de faire du bon boulot ! Là je dois vous quitter car demain je repars en tournée et je dois répéter !!!!

Frédéric : Merci d’avoir pris le temps de me répondre avec votre planning de concerts bien chargé. Quelle énergie !


Rendez-vous de l’été

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Diane Tell – Rideaux ouverts (Album Preview)